Les chercheurs
Valérie Glorian
Le rôle de la protéine cIAP1 dans le cancer
Valérie GLORIAN est une jeune chercheuse à l’INSERM* de Dijon. Son équipe de recherche étudie le rôle d’une protéine, appelée cIAP1, dans le développement des cancers. Cette protéine est présente en plus grande quantité dans le noyau des cellules cancéreuses que dans celui des cellules saines de notre corps. L’objectif de Valérie est de comprendre les conséquences de cette quantité anormale de cIAP1. Favorise-t-elle le développement du cancer ? Augmente-t-elle la résistance des cellules «anormales» au traitement anti-cancéreux ?
* Laboratoire INSERM (Institut National de la Santé Et de la Recherche Médicale), laboratoire d’excellence LipSTIC
Notre corps est formé de milliards de cellules qui se multiplient, remplissent certaines fonctions et meurent ensuite pour permettre à d’autres de se multiplier. Nous possédons donc toujours à peu près le même nombre de cellules. Ces dernières subissent de nombreuses agressions au cours de leur vie (comme les rayons du soleil ou des produits chimiques) qui peuvent créer des anomalies dans la cellule. Ces dommages doivent être rapidement réparés afin d’éviter qu’une cellule « anormale » se multiplie et propage son anomalie. Et si les dommages sont irréparables, la cellule se donne la mort.
Dans le cas d’un cancer, des cellules « anormales » se multiplient de façon incontrôlée. Valérie tente de comprendre les mécanismes responsables de ce dérèglement. Elle s’intéresse plus précisément au rôle d’une protéine présente dans les cellules, appelée cIAP1. Des chercheurs de son laboratoire ont montré que cIAP1 est présente en plus grande quantité dans le noyau des cellules cancéreuses que dans celui des cellules saines. Cette protéine pourrait jouer un rôle dans le fait que les cellules cancéreuses, plutôt que de mourir, se multiplient.
Valérie poursuit ce travail sur cIAP1 afin de comprendre plus précisément son rôle dans le cas d’un cancer. Pour cela, elle conduit des expériences sur des cellules dont elle fait varier la quantité de cIAP1 (elle obtient des cellules contenant beaucoup de cIAP1 et d’autres pas du tout). Elle regarde ensuite les conséquences directes et indirectes du taux de cette protéine sur la prolifération cellulaire. En n elle étudie le rôle de cIAP1 dans la résistance des cellules cancéreuses face aux traitements utilisés dans le cas d’un cancer.
Fiche publiée en 2013
- Comprendre le rôle de cIAP1 dans le développement d’un cancer et dans la résistance des cellules cancéreuses aux traitements anticancéreux
- Proposer des stratégies thérapeutiques permettant de bloquer l’activité ou l’expression de cIAP1 dans les cancers