Miharitiana Rakotonirina est doctorante à l’INALCO (Institut National des Langues et Civilisations Orientales), membre de l’équipe de recherche PLIDAM (Pluralité des Langues et des Identités : Didactiques, Acquisition, Médiations). Elle étudie la sorcellerie à Madagascar, surtout à Antananarivo, la capitale. Elle veut comprendre pourquoi la sorcellerie existe encore aujourd’hui à Madagascar et quel rôle elle joue dans la culture malgache. Elle cherche à savoir pourquoi certaines personnes croient en la sorcellerie et comment cette pratique les aide à faire face à leurs problèmes quotidiens.

À Madagascar, les croyances et traditions jouent un rôle central dans la vie quotidienne. Parmi elles, la sorcellerie, pratiquée depuis des siècles, reste bien présente dans la société. Beaucoup de Malgaches consultent des sorcières pour se protéger ou surmonter des difficultés. La sorcellerie repose sur la conviction que certaines femmes possèdent des pouvoirs particuliers. Elles réalisent des rituels et des cérémonies pour influencer le cours des événements.
Miha se pose une question : pourquoi la sorcellerie continue-t-elle d’exister à Madagascar aujourd’hui ? Pour y répondre, elle explore les différentes façons dont cette pratique est perçue et utilisée.

Pour approfondir ses recherches, elle a échangé avec des personnes ayant des expériences variées avec la sorcellerie. Elle a aussi étudié des articles de presse relatant des faits liés à ces croyances et analysé des informations issues d’entretiens menés par des journalistes auprès des sorcières. Miha ne porte pas de jugement sur ces croyances, mais elle cherche à comprendre leur signification pour ceux qui y adhèrent. Elle analyse aussi la manière dont les sorcières sont perçues et leur rôle au sein de la société.

Grâce à ses recherches, Miha démontre que la sorcellerie ne se limite pas à une croyance personnelle. Elle structure en partie la société malgache, régule les relations sociales et contribue au maintien de certaines règles. Son travail met en lumière l’importance de cette tradition et les raisons pour lesquelles elle perdure encore aujourd’hui.

Fiche publiée 2025.