Je suis jeune chercheur de l’université d’Aix-Marseille, en sociologie, au sein du LAMES*. Les travaux de mon équipe cherchent à saisir les dynamiques sociales et territoriales suscitées par des enjeux environnementaux. Je cherche particulièrement à comprendre si le modèle des AMAP, les associations de maintien d’une agriculture paysanne, que l’on connaît en France pourrait s’adapter au Sénégal.
* Laboratoire méditerranéen de sociologie

Plusieurs formes de vente directe de produits fermiers locaux existent en France. Parmi celles-ci, les AMAP sont des partenariats agricoles solidaires entre producteurs et consommateurs qui permettent l’accès à une alimentation saine, de saison, respectueuse de l’environnement, fondés sur une économie de la confiance. Les AMAP développent une agriculture durable, paysanne, biologique et écologique, c’est-à-dire une agriculture différente de celle mise en avant par le système agroindustriel.

On peut supposer que l’adhésion à une AMAP, qui apporte des bénéfices aux agriculteurs et consommateurs français, pourrait également offrir des avantages pour les producteurs et les consommateurs sénégalais.

En effet, dans ce pays en voie de développement, l’agriculture constitue la principale activité économique. Toutefois, elle semble traverser une crise majeure depuis plusieurs décennies : revenus insuffisants pour les producteurs ruraux, difficulté d’écoulement des produits agricoles sur les marchés nationaux et internationaux.

Ma recherche aura donc pour but de procéder à une analyse sociologique de l’apparition, de la diffusion et de la transformation du modèle des AMAP en France et plus particulièrement en Provence. Par la suite, je me rendrai au Sénégal, pour étudier les conditions d’émergence et d’adaptation du modèle des AMAP dans la société sénégalaise. Il est en effet essentiel d’enquêter directement sur le terrain mais surtout auprès de la population locale pour connaître ses besoins, ses expériences...

Fiche publiée en 2016.