« Dans mon travail, je suis un peu comme le drone : je dois prendre de la hauteur pour mieux comprendre tous les détails et tous les aspects de mes recherches. »

Les chercheurs

Marine Louargant

Bourgogne
Sciences de la vie et de la terre

Localiser les mauvaises herbes grâce aux images aériennes

Marine LOUARGANT est jeune chercheuse en agronomie, au sein de l’équipe Agroéquipement d’AgroSup Dijon. Elle travaille avec l’entreprise Airinov, qui fait voler des drones* au-dessus des champs agricoles pour en prendre des photos. Marine étudie ces photos afin de déterminer quelles sont les caractéristiques (couleurs, formes, etc.) des mauvaises herbes et créer une méthode pour les localiser dans les champs. Ainsi, elle pourra aider les agriculteurs à mieux contrôler les risques de développement des mauvaises herbes dans les parcelles agricoles.

Dans les champs de culture, la présence de mauvaises herbes peut être un problème pour l’agriculteur. En effet, ces mauvaises herbes risquent d’absorber l’eau, les nutriments et la lumière nécessaires à la croissance des cultures, ce qui va diminuer la quantité de produits récoltés. Actuellement, beaucoup d’agriculteurs appliquent des herbicides sur l’ensemble de leurs champs, sans réellement savoir où sont les mauvaises herbes. Or les herbicides sont dangereux pour la santé et l’environnement et coûtent de plus en plus cher. C’est pourquoi, Marine tente de créer une méthode pour localiser les mauvaises herbes précisément dans les champs et ainsi réduire l’utilisation des herbicides en les appliquant seulement aux endroits nécessaires.

Pour ses recherches, Marine utilise des images acquises par des caméras spéciales installées dans un drone qui survole les champs agricoles. Ces caméras enregistrent les couleurs visibles (rouge, vert, bleu) mais aussi des couleurs non visibles à l’œil nu, comme l’infrarouge. Marine analyse les images avec un ordinateur afin de mieux connaître les caractéristiques des mauvaises herbes, pour ensuite créer un logiciel capable de les détecter automatiquement. Par exemple, en regardant les couleurs, l’ordinateur pourra dissocier le sol et la végétation. Ensuite, en étudiant la répartition des plantes dans le champ, il pourra faire la différence entre la culture et les mauvaises herbes.

Une fois le logiciel développé, des cartes du champ où sont détaillées les zones de mauvaises herbes pourront être fournies aux agriculteurs. Ils auront ensuite la possibilité de mieux adapter leurs traitements en herbicides et réduire les quantités utilisées.

 

Fiche publiée en 2014.

 

 

Objectifs
  • Déterminer les caractéristiques des mauvaises herbes permettant de les différencier des cultures.
  • Créer une méthode de localisation des mauvaises herbes.
  • Proposer aux agriculteurs des cartes où sont situées précisément les mauvaises herbes.