Les chercheurs
Bien-Aimé Mandja
Le Monkeypox en république démocratique du Congo (RDC)
Le Monkeypox (MPX) ou ‘’Variole des singes’’ est une maladie virale très semblable à la variole. On l’a appelé ainsi, car le virus responsable de cette maladie a été isolé pour la première fois chez les singes, mais actuellement ce sont les écureuils qui en seraient le réservoir. Les personnes atteintes de cette maladie, sont contaminées par un contact direct avec un animal infecté ou un homme malade. Les malades vivent essentiellement dans les villages situés à proximité des forêts équatoriales d’Afrique occidentale et centrale. La RDC notifie près de 85% de cas humains connus. Lors de ces 30 dernières années, la maladie s’est caractérisée par une tendance à l’augmentation de cas et à la survenue de plusieurs épidémies, suite à l’arrêt de la vaccination contre la variole après son éradication. En effet, ce vaccin protégeait aussi les gens contre le MPX. Malgré cette situation, on ne sait pas encore comment cette maladie apparaît dans certaines zones et pas dans d’autres se trouvant toutes à proximité des forêts équatoriales.
En outre, les endroits, les périodes de survenue de la maladie et les caractéristiques des personnes atteintes ne sont pas encore bien connus. Bien-Aimé tente de comprendre ce phénomène. Pour y arriver, il a analysé une base de données de quasi 20 000 patients diagnostiqués de 2000 à 2016. Il a également exploré les caractéristiques des environnements les plus touchés. En recoupant ces données, il a dessiné des cartes représentant les cas de cette maladie et il a exploré la façon dont ces cas se répartissaient dans le temps. Grâce à ce travail, Bien-Aimé propose une meilleure compréhension de l’évolution de la maladie et de ses caractéristiques. Il pourra ainsi établir des plans de prévention contre la maladie et, il l’espère, réduire les cas de Monkeypox au sein de la RDC.
Fiche publiée en 2017.
- Identifier les hétérogénéités spatiales et les zones spécifiques touchées par le Monkeypox en RDC
- Identifier les caractéristiques environnementales des zones de santé susceptibles d’expliquer les hétérogénéités observées dans la distribution spatiale des cas.