Savez-vous qu’il y a plusieurs façons d’interpréter l’image d’une forêt ? On peut y voir une forêt, ou un ensemble de plusieurs arbres. Notre façon d’interpréter ce genre d’image dépend de notre « biais perceptuel ». C’est le fait que notre cerveau soit capable d’interpréter une situation au travers de deux visions : 1) une vision globale, veut dire que nous traitons davantage l’image comme un tout, par sa forme globale (ex : la forêt), et 2) une vision locale, signifie que nous considérons l’ensemble des éléments locaux (ex : plusieurs arbres).

Savez-vous également que votre interprétation de cette image peut varier selon votre orientation politique ?

Jean-Philippe s’intéresse au biais perceptuel ainsi qu’à l’orientation politique. Des études précédentes ont montré que les gens qui ont une orientation politique de droite ont plus souvent une vision globale que ceux de gauche. En d’autres termes, ils n’interprètent pas le monde de la même façon.

Il cherche à savoir si notre perception du monde vient de notre orientation politique.

Une centaine de participants ont été recrutés en ligne. Jean-Philippe leur fait passer une série de tâches cognitives et de questionnaires pour mesurer le lien entre biais perceptuel et orientation politique. Dans le cadre de cette expérience, Jean- Philippe tente également de modifier artificiellement l’orientation politique des participants en leur faisant lire un texte de droite ou de gauche et d’évaluer l’impact de cette lecture sur leur biais perceptuel.

Jean-Philippe s’attend à mettre en évidence qu’une orientation politique de droite entraîne un biais perceptuel plus global. Ceci nous permettrait de mieux comprendre pourquoi les différents partis politique n’arrivent pas à s’entendre et de trouver des méthodes pour favoriser la coopération entre ces partis.