Julie BERTRAND est jeune chercheuse en psychologie au CEP* de la faculté de médecine de l’Université de Bourgogne et au Laboratoire de Psychologie et NeuroCognition (CNRS UMR 5105). Les chercheurs de son équipe étudient la façon dont on apprend et plus précisément la manière dont fonctionne la mémoire. Julie s’intéresse à une maladie qui affecte les capacités de mémoire : la maladie d’Alzheimer. Le but de ses recherches est d’étudier le fonctionnement de la mémoire et la manière dont les personnes qui ont cette maladie se rendent compte de leurs problèmes de mémoire.

*Centre d’épidémiologie de populations et de santé publique de Bourgogne.

La mémoire nous donne la possibilité de retenir des quantités impressionnantes d’informations au quotidien. C’est grâce à elle que nous pouvons nous souvenir d’évènements importants de notre vie, mais elle permet aussi d’apprendre de nouvelles choses. La maladie d’Alzheimer est une maladie qui attaque la mémoire et qui touche principalement les personnes âgées. Perdre la mémoire cause des difficultés dans la vie de tous les jours, pour les personnes malades mais aussi pour les personnes qui les aident (familles, amis). Si une personne ayant Alzheimer ne se rend pas compte qu’elle oublie des choses, elle peut sortir de chez elle seule sans prévenir personne, puis se perdre.

Julie cherche précisément à savoir comment les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer se rendent compte qu’elles oublient des choses au quotidien. Cela permettra de savoir sur quoi s’appuyer pour aider la personne ou conseiller son entourage.  

Pour savoir comment des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer connaissent leur mémoire, Julie fait des expériences à l’hôpital de Dijon. Elle demande à des patients combien de chiffres ils pourront mémoriser, si on leur cite une liste de numéros. Julie teste ensuite leurs vraies performances de mémoire en leur demandant de se rappeler ces listes de chiffres. Puis, elle compare ce qu’ils pensent pouvoir se souvenir avec ce qu’ils peuvent vraiment se souvenir. Enfin, elle compare les réponses données par les malades aux performances de personnes qui n’ont pas de maladie.

Elle espère ainsi mieux comprendre comment les personnes qui ont Alzheimer ont conscience de leur mémoire.

Fiche publiée en 2015