« Les ovaires contiennent les ovules pour permettre à la femme d’avoir des bébés. Contribuer à comprendre comment préserver cette capacité chez la femme est passionnant pour moi et c’est pourquoi j’ai quitté mon pays, la RD Congo, pour venir au Canada faire cette recherche.»

Les chercheurs

Dadou L. Lokengo

Trois-Rivières
Biologie
Santé et Médecine

DES MOLÉCULES QUI PROTÈGENT LES OVULES

Dadou L. Lokengo est jeune chercheur en biologie au sein du laboratoire de gynéco-oncologie cellulaire et moléculaire de l’Université du Québec à Trois-Rivières. Les ovaires sont des petits organes qui se trouvent dans le ventre de la femme. Ils contiennent des ovules qui permettent aux femmes d’avoir des enfants. Dadou étudie la perte des ovules dans les ovaires. Pour savoir comment limiter ce phénomène, il décrypte le rôle de certaines molécules dans la protection des ovules de la femme.

 

La femme naît avec une quantité déterminée d’ovules dans ses ovaires. Au fil de sa vie, ce nombre diminue, ce qui est un phénomène naturel. Cependant, dans certains cas, des femmes peuvent perdre prématurément une grande partie de leurs ovules, et cela, avant l’âge de 40 ans. On parle alors de ménopause précoce. Ces femmes auront de grandes difficultés à avoir des enfants.


Des chercheurs ont montré qu’une molécule présente dans notre corps, appelée AKT, permettait de protéger les cellules de la mort. Il existe trois AKT différents : AKT1, AKT2 et AKT3. Ces molécules AKT seraient-elles impliquées dans la protection des ovules ?


Pour découvrir le rôle de chacune des AKT dans la protection des ovules, Dadou fait des expériences sur des souris à qui on a enlevé une ou plusieurs AKT. Il les compare aux souris qui ont les trois AKT. Quand les souris atteignent l’âge de 100 jours, Dadou prélève leurs ovaires. Il les coupe en fines tranches et les trempe dans des colorants spécifiques pour bien les observer au microscope. Il va alors compter les ovules. Il pourra ainsi savoir si la présence ou l’absence des AKT joue sur le nombre d’ovules présent dans les ovaires de souris.


Dadou espère ainsi comprendre comment ces AKT agissent pour protéger les ovules et ainsi permettre aux femmes d’avoir des enfants. Ses résultats pourraient par la suite permettre de trouver une méthode pour stimuler une ou plusieurs AKT. Le but serait d’aider les femmes qui souffrent de ménopause précoce à avoir des bébés.

 

Fiche publiée en 2019.

Objectifs
  • Décrire l’action des trois AKT dans les ovaires.
  • Étudier l’effet des AKT sur le nombre d’ovules.
  • Aider les femmes atteintes de ménopauses précoces à avoir des enfants.