Les chercheurs
Émilie BAROU
Des biocpateurs d'odeurs
Émilie BAROU est jeune chercheuse en chimie et en biologie au sein de l’Université de Bourgogne. Elle étudie des protéines qui sont présentes dans le nez de nombreux mammifères (y compris l’humain). Ces protéines appelées OBP* peuvent capter des molécules odorantes. Le but des recherches d’Émilie est de mieux connaître le fonctionnement de certaines OBP. Elle espère utiliser ensuite ces molécules biologiques pour fabriquer de nouveaux capteurs: des biocapteurs d’odeurs. Pour effectuer cette recherche, Émilie travaille dans un laboratoire spécialisé en chimie, en collaboration avec des chercheurs qui s’intéressent à la perception du goût et des odeurs**.
*OBP : Odorant Binding Proteins
**ICMUB (Institut de Chimie Moléculaire de l’Université de Bourgogne) et INRA (Institut National de la Recherche Agronomique)
Les capteurs d’odeurs sont des appareils utilisés dans l’industrie alimentaire pour le contrôle de la qualité d’un produit, ou encore pour mesurer la quantité de polluants dans l’air. Cependant, ceux qui sont actuellement présents sur le marché sont chers et peu efficaces. En effet, nos connaissances sur les odeurs et leur perception sont assez limitées, il est donc difficile de fabriquer des capteurs capables de détecter des molécules odorantes et de mesurer leur quantité précisément.
Nous savons par contre que de nombreux animaux ont un odorat très puissant nécessaire à leur survie. Il leur permet, par exemple, de trouver de la nourriture ou d’échapper aux prédateurs. Le but des recherches d’Émilie est donc de fabriquer des capteurs d’odeurs en utilisant du matériel biologique : on parle alors de biocapteurs.
Émilie s’intéresse plus précisément à des protéines appelées OBP, des molécules présentes dans le mucus nasal (ce qui tapisse l’intérieur du nez) de plusieurs espèces animales. Ces OBP capturent les odorants et leur font traverser le mucus nasal. Les odorants sont ensuite analysés par notre cerveau. Cependant, le rôle exact des OBP et leur fonctionnement ne sont encore que très peu connus.
Par différentes expériences en laboratoire, Émilie étudie les propriétés des OBP et détermine la quantité d’odorants qu’elles peuvent capter dans le but de montrer qu’elles peuvent être utilisées comme capteurs d’odeurs pour l’industrie.
Fiche publiée en 2012
- Fabriquer des biocapteurs d’odeurs pour l’industrie alimentaire
- Étudier les interactions entre les OBP et les odeurs afin de mieux comprendre l’odorat, sens qui n’a pas encore révélé tous ses mystères