« Il y a encore tellement de choses que l’on ne connaît pas à propos du système immunitaire… et pourtant avec ce peu de connaissances, nous arrivons à faire tant de choses incroyables ! C’est ce qui me passionne à propos de l’immunologie ! »

Les chercheurs

Cécile BERGUA

Normandie
Biologie

Quand le système immunitaire se détraque…

Cécile BERGUA est jeune chercheuse en immunologie au laboratoire Inserm 905 à l’IRIB* (Rouen). Elle étudie la myopathie nécrosante auto-immune, une maladie grave des muscles. Cette maladie est causée par le système de défense du corps humain, le système immunitaire, qui se dérègle et attaque les cellules des muscles au lieu de les protéger. Comment le système immunitaire des patients les rend-ils malades ? C’est à cette question complexe que Cécile tente d’apporter une réponse. En comprenant la maladie, il sera peut-être possible de trouver un traitement adapté pour les malades.

* Institut de Recherche et d’Innovation Biomédicale

Le système immunitaire protège le corps humain contre les agressions comme celles des virus ou des bactéries. Mais parfois, ce dernier s’emballe et se met à attaquer les cellules du corps humain. Ces cellules sont détruites par le système immunitaire, ce qui cause des maladies appelées « auto-immunes ».

Dans la maladie qui intéresse Cécile, la myopathie nécrosante auto-immune, le système immunitaire va attaquer les cellules des muscles du malade. Les muscles sont indispensables pour bouger, c’est donc une maladie très grave. Des chercheurs supposent que ce sont des anticorps (une sorte de drapeau planté sur l’ennemi qui indique au système immunitaire de le détruire), produits par le système immunitaire, qui sont les responsables. Le but de Cécile est de prouver que ce sont bien ces anticorps qui causent la myopathie nécrosante auto-immune.

Pour cela, les anticorps qui se trouvent dans le sang des malades sont récupérés. Mais ce n’est pas aussi simple ! Les malades sont très peu nombreux et récupérer leur sang est compliqué. Cécile doit collaborer avec différents hôpitaux en France. Une fois qu’elle reçoit les échantillons, elle sépare les anticorps du reste du sang. Ensuite, elle injecte ces anticorps à des souris et teste leur force. Si les muscles des souris deviennent plus faibles, alors les anticorps sont bien la cause de la maladie. Dans ce cas, Cécile pourra tester un traitement sur les souris ayant reçu les anticorps. Si ce traitement se révèle efficace, il pourra alors être proposé aux malades afin de les guérir.

 

Fiche publiée en 2016.

 

Objectifs
  • Comprendre si ce sont les anticorps qui causent la myopathie nécrosante auto-immune et comment.
  • Trouver un moyen de lutter contre ces anticorps.